Faire part de votre point de vue

Cette page vous permet de partager votre point de vue, proposer vos commentaires, ou bien poser des questions aux maîtres d’ouvrage par le biais du formulaire ci-dessous, qui demeure ouvert après la fin de la concertation préalable.

Questions posées, réponses apportées

Quelle quantité d'électricité l’interconnexion AQUIND pourra-t-elle fournir ?

L’interconnexion aura une capacité de 2 000 MW et transmettra jusqu’à 16 000 000 MWh (16 TWh) d’électricité chaque année entre les deux pays connectés, soit respectivement 5% et 3% de la consommation totale du Royaume Uni et de la France, c’est-à-dire la consommation de millions de ménages *.
* Le taux d’utilisation réel de l’Interconnexion dépendra des conditions du marché, des conditions imposées par les gestionnaires de réseau de transport nationaux ainsi que d’autres facteurs extérieurs.

Qui va financer l’interconnexion AQUIND ? Cela va-t-il coûter au contribuable français ?

AQUIND Limited n’est associé à aucun service public français ou européen. L’interconnexion est actuellement développée sans subvention gouvernementale. Cela signifie qu’elle offrirait une valeur ajoutée aux consommateurs d’électricité en France sans que cela n’entraîne de coûts pour les contribuables

Pourquoi connecter la France et le Royaume Uni ?

La proximité de la France avec le Royaume-Uni en fait un lien logique pour une interconnexion. Les interconnexions existantes entre la France et le Royaume Uni ont fait leurs preuves.

En outre, le couloir entre le Royaume-Uni et l’Europe continentale est identifié par l’ENTSO-E (regroupement européen des gestionnaire nationaux de réseau) comme prioritaire dans le Plan Décennal de Développement du Réseau (Ten-Year Network Development Plan).

En quoi l’interconnexion AQUIND peut-elle affecter les prix de l'électricité ?

L’Interconnexion favorisera une plus grande concurrence sur le marché de l’énergie, ce qui pourrait contribuer à réduire les prix de l’énergie pour les consommateurs et les entreprises.

Comment sont pris en compte les enjeux environnementaux du projet ?

Des études de faisabilité approfondies ont été réalisées pour éclairer le développement des tracés de câbles terrestre et maritime, des sites des points d’atterrage et des postes de conversion.

Le porteur de projet réalisera une démarche d’une étude d’impact sur l’environnement (EIE) et soumettra une demande d’Autorisation Environnementale (AE) pour la totalité du projet – terrestre et maritime. Seront également nécessaires des demandes d’autorisation d’occupation du domaine public et de permis de construire.

Le but de l’EIE est d’identifier les potentiels impacts environnementaux significatifs découlant du projet afin de les éviter, les réduire ou les compenser. Les impacts cumulés, y compris les impacts transfrontaliers, seront décrits et évalués.

Comment sera gérée la phase de construction ?

La phase de construction des éléments terrestre (câblage et poste de conversion) est susceptible de provoquer des impacts environnementaux négatifs pendant une courte période – la période de travaux. Le porteur de projet travaille en étroite collaboration avec les autorités locales et les services de l’état pour établir un plan de gestion de la construction qui permettra d’atteindre les objectifs suivants:

  • Fournir un mécanisme pour s’assurer que les mesures visant à atténuer les impacts environnementaux potentiellement négatifs sont mises en œuvre ;
  • S’assurer que les normes de bonnes pratiques de construction sont adoptées tout au long de la construction ;
  • Fournir un cadre pour atténuer les impacts qui peuvent être imprévus ou non identifiés jusqu’à ce que la construction soit en cours ;
  • Fournir l’assurance aux tiers que leurs exigences en matière de performance environnementale seront respectées ;
  • Fournir un cadre pour la vérification de la conformité et l’inspection afin de permettre au maître d’œuvre de s’assurer que ses objectifs en matière de performance environnementale sont atteints ;
  • Le plan de gestion de la construction atténuera l’impact du trafic de construction, en particulier aux heures de pointe, et établira un schéma opérationel en terme d’horaires de travail afin de minimiser toute perturbation pour les riverains.

Il est également proposé que, pendant le processus de construction, seules de courtes sections de route soient affectées afin de minimiser les incidences sur la circulation.

En ce qui concerne l’aspect maritime, le porteur de projet travaille en étroite collaboration avec les parties prenantes locales et nationales, notamment le Comité Régional des Pêches, qui pourraient être affectés par les activités d’installation afin de les informer du moment où ses activités auront lieu et de gérer tout incidence sur leurs activités.

Comment le porteur de projet va-t-il intégrer les volontés du public sur ses propositions ?

Le porteur de projet s’engage à collaborer avec les acteurs locaux regionaux et nationaux. Avant de soumettre ses demandes d’autorisations, le porteur de projet entreprendra un vaste programme de concertation avec les riverains, les entreprises, les acteurs economique et environnementaux, les élus et les représentant des services de l’état. La concertation préalable sous l’égide d’un garant est la première grande étape de ce processus d’implication du public.

Le porteur de projet invitera les parties prenantes à donner leur avis via un certain nombre de canaux. Vous pouvez laisser un commentaire sur la page d’accueil de notre site.

Le porteur de projet examinera les commentaires reçus et, dans la mesure du possible, envisagera des modifications à la conception du projet. À la suite de la concertation, le porteur de projet publiera un rapport de concertation détaillant tous les efforts entrepris, comment le porteur de projet a cherché à répondre aux commentaires reçus et comment cela a influencé la conception finale du projet.

Quelle est l’influence du « Brexit » sur le projet AQUIND ?

Le développement du projet a débuté en 2014, avant le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

Son impact sur le projet a fait l’objet d’un examen par le maître  d’ouvrage. Les avantages que présentent un tel projet d’interconnexion électrique demeurent identiques, que le Royaume-Uni soit membre de l’UE ou non. Dès lors, le projet restera en capacité d’offrir des avantages significatifs à l’économie et aux consommateurs français et britanniques.

Le besoin pour une meilleure interconnexion électrique entre la France et le Royaume-Uni n’est pas lié à l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne. Cependant, le porteur de projet reste attentif aux négociations sur le sujet pour s’adapter à toutes les nouvelles exigences qui en découleraient.

Quelles incidences du poste de conversion sur le paysage et le cadre de vie ?

L’implantation du poste de conversion n’est aujourd’hui pas définie. En tout état de cause, l’habitation la plus proche serait située à plus de 400 m.

A ces distances, le point le plus haut du poste, situé à 22 m, n’est pas susceptible de projeter d’ombres sur les habitations les plus proches.

Concernant l’insertion paysagère du poste, une étude spécialisée a été confiée à une entreprise basée dans le Pays de Caux. Cette étude aboutira à des recommandations d’insertions paysagères (plantations, merlons, aménagements…). Cette étude aboutira également à l’édition de photomontages et modélisations 3D qui seront partagées lors des futures rencontres de concertation.

Quelles seraient les incidences du projet sur la santé ?

Le projet fait réaliser en ce moment des études sur l’ensemble des composantes du projet qui ont soulevées des questions de la part du public sur les questions sanitaires : les champs électro-magnétiques, le bruit et la qualité de l’eau.

L’ensemble des ces études sont réalisées sur la base d’échanges fréquents avec les services de l’ARS (Agence Régionale de la Santé) de Normandie, qui est chargée du pilotage et de la mise en œuvre de la politique de santé dans la Région.

L’étude sur les champs électro-magnétiques a été confiée à une entreprise spécialisée dans ce domaine très spécifique. Une campagne de mesures sur l’état actuel aux alentours de Barnabos et le long du tracé a déjà été effectuée. En accord avec la ARS et sous leur contrôle, une nouvelle campagne sera menée dans les Pyrénées Orientales, au niveau de l’interconnexion existante entre la France et l’Espagne. L’interconnexion Franco-Espagnole étant similaire en technologie àce qui est prévu pour le projet, les résultats seront alors comparés et partagés avec le public dans le cadre de l’étude d’impact.

L’étude acoustique consiste à réaliser une campagne de mesures de l’ambiance sonore actuelle aux alentours de Barnabos et le long du tracé, afin d’en établir une carte. Sur la base de ces mesures, une modélisation est ensuite effectuée afin de connaître l’état acoustique futur avec leprojet. Si des incidences significatives sont mises en avant, le porteur de projet a l’obligation de mettre en place des mesures correctrices pour les réduire (panneaux acoustiques, dispositifs techniques spéciaux…). L’ARS contrôlera cette étude acoustique.

L’étude sur la qualité de l’eau consiste à prévoir un projet ne présentant aucune infiltration d’eau dans le sol, conformément aux prescriptions de l’ARS. Le poste de conversion devra alors comporter un bassin de décantation des eaux, avant un rejet dans les fossés à un débit qui ne pourra pas excéder 2/l/s/ha pour une pluie d’occurrence centennale. Cela signifie que le système de gestion des eaux est dimensionné sur la base d’un évènement pluvieux qui se produit en moyenne une fois tous les cent ans.

Au-delà des obligations légales et réglementaires, la volonté du porteur de projet est de minimiser les impacts et la gène engendrés par son projet.

Comment se passent les acquisitions foncières pour le poste ?

Le projet ne s’inscrit aujourd’hui pas dans une démarche d’expropriation telle que prévue par le Code de l’Expropriation pour cause d’utilité publique.

Les négociations foncières qui sont menées pour l’implantation du poste de conversion sont des négociations à l’amiable avec les propriétaires et les exploitants concernés par les solutions d’implantation.

Pour rappel, l’implantation définitive du poste n’est aujourd’hui pas établie.

Le projet prend-il en compte l'environnement naturel ?

Conformément au code de l’environnement, l’étude d’impact du projet s’appuie sur des inventaires écologiques qui se déroulent sur les 4 saisons, afin d’obtenir des informations sur tous les cycles écologiques, et sur toutes les catégories d’espèces (habitats, flore, oiseaux, chauve-souris, amphibiens, reptiles, insectes, mammifères…).

En application de la séquence Eviter-Réduire-Compenser, le porteur de projet a l’obligation de mettre en œuvre une démarche d’évitement des impacts vis-à-vis des milieux naturels. Les impacts ne pouvant être évités doivent être réduits. Les impacts qui ne peuvent être réduits à un niveau négligeable doivent être compensés.

La démarche d’évitement passe par le choix d’un tracé majoritairement sous voirie. En outre, une adaptation de la période de travaux sera prévue afin de prendre en considération les cycles écologiques naturels (par exemple : pas de travaux en période de nidification à proximité des habitats intéressants pour les oiseaux, pas de travaux de nuits proches des lieux de chasses ou de transition des chauve-souris…).

Par ailleurs, le projet s’inscrit également dans une démarche de concertation avec les Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement, et notamment de France Nature Environnement Normandie, afin de partager et d’échanger avec le monde associatif spécialisé sur les meilleurs moyens de prendre en compte l’environnement naturel.

Je souhaiterai participer aux réunion d'échange. Quand et ou celles-ci auront lieu?

Les modalités de concertation du projet, validées par la commission nationale du débat public, prévoient :

  • 3 réunions publiques, à Dieppe (28 mars 2018), à Bertrimont (12 avril 2018) et Pourville (26 avril 2018) ;
  • 3 table-ronde thématiques avec respectivement les représentants du monde agricole, de la pêche professionnelle et des associations de protection de la nature et de l’environnement. Les dates de ces réunions sont aujourd’hui en cours d’organisation, compte tenu des agendas des différents interlocuteurs.

Y a t il un intérêt à ce connecteur (vis a vis des autres en cours) pour la France?

Les interconnexions d’électricité jouent un rôle crucial dans la stratégie de l’Union européenne pour obtenir un marché de l’énergie européen qui soit à la fois compétitif et intégré.

Il n’existe actuellement qu’une seule interconnexion électrique entre la France et le Royaume-Uni. L’installation IFA 2000, entre Sellindge et Bonningues-les-Calais, propose une puissance de 2 GW.

D’autres projets d’interconnexion entre le Royaume-Uni et la France sont projetés :

  • Gridlink, projet de NID d’une puissance de 1,4 GW dont la mise en service est prévue à l’horizon 2023 ;
  • Elec-link, projet de NID d’une puissance de 1 GW dont la mise en service est prévue à l’horizon 2020 ;
  • Fablink, projet d’une puissance de 1,4 GW dont la mise en service est prévue à l’horizon 2021 ;
  • IFA2 « Interconnexion France Angleterre 2 », d’une puissance de 1GW et dont la mise en service est prévue à l’horizon 2020.

En France, la maîtrise d’ouvrage des projets IFA2 et Fablink est assurée directement par RTE. En cela, ces deux projets ne s’inscrivent pas dans le cadre légal des interconnexions dérogatoires. Le projet IFA2 est en phase de construction. L’enquête publique sur le projet s’est tenue du 19 décembre 2016 au 27 janvier 2017.

Le projet Elec-Link, situé dans le tunnel sous la manche, est en phase de construction. Il s’agit également d’une interconnexion privée, s’inscrivant le cadre des Nouvelles Interconnexions Dérogatoires.

Enfin, le projet GridLink est également un projet privé sous le régime des NID.

L’ensemble de ces projets participent, avec le projet, au besoin de transfert de plus de 13 500 MW identifiés par l’ENTSO-E (regroupement européen des opérateurs de réseaux publics) à moyen terme entre l’Europe continentale et le Royaume-Uni.

Comment les hêtraies de caux vont-elles être protégées des trous sur la chaussée?

Je vous remercie de mettre en lumière la question de la protection de ces hêtraies.

Les inventaires environnementaux (faune-flore-habitats) liés à l’étude d’impact du projet démarrent au printemps 2018. Suite à ces inventaires, qui se dérouleront sur un cycle écologique complet, l’équipe du projet définira des mesures d’évitement et de réduction des éventuels impacts du projet.

Lors de la concertation préalable, nous sommes tout à fait à l’écoute de toutes suggestions de mesures d’évitement ou de réduction que vous pourriez avoir, notamment pour la protection des hêtraies. J’espère que nous aurons l’occasion d’échanger avec vous sur cette question lors d’une réunion publique ou de la table ronde « Environnement ».

Comment va être le poste de conversion a Bertrimont?

Le poste de conversion permettra de convertir le courant continu en courant alternatif (et vice versa) avant le raccordement au réseau public de transport d’électricité français. Elle sera située à proximité du poste électrique existant de Barnabos exploité par RTE.

Ce poste sera construit sur un espace d’environ 6 ha, qui sera clôturé.

Deux grands bâtiments, d’environ 50 x 70 mètres d’emprise foncière et d’une hauteur d’environ 22 mètres, abriteront l’équipement qui assurera la conversion de l’énergie. Ils seront constitués d’une charpente en acier dotée d’un parement afin de protéger les éléments de la corrosion liée aux intempéries mais aussi de toute pollution extérieure. D’autres ouvrages de moindre hauteur (12m) seront déployés à proximité immédiate des plus grands bâtiments.

Afin de garantir la sécurité et de prévenir tout risque d’incidences environnementales en cas d’accident, chaque transformateur sera logé dans une enceinte ignifugée et protégée par des murets de rétention.

Des travaux d’aménagement des terrains auront lieu pour niveler le site d’implantation avant la construction. Une nouvelle route d’accès au site sera aménagée. Cette voie sera utilisée fréquemment durant la construction, mais seule une utilisation occasionnelle sera requise une fois le poste opérationnel. Des aménagements paysagers seront réalisés autour du périmètre du site pour pouvoir intégrer le poste de conversion dans son environnement. Il est prévu que des merlons paysagers associés à un écran d’arbres soient utilisés pour masquer le poste de conversion si nécessaire.

Le poste de conversion est conçue pour une durée de vie de 40 ans et seul l’équipement de commande devra être remplacé durant cette période. Le début des travaux est prévu en 2019-2020.

Un travail d’analyse des options techniques permettant de finaliser l’emplacement exact du poste de conversion à Barnabos est en cours. Ce processus permettra de déterminer la meilleure configuration du site au regard des contraintes suivantes :

  • Situation par rapport aux habitations : l’impact de l’implantation du poste sur le voisinage été étudié. Le milieu principalement agricole environnant semble faciliter cet emplacement. Néanmoins, une étude de positionnement visant à limiter les impacts paysagers des aménagements est en cours. Elle permettra de limiter ces impacts autant que possible.
  • Préexistence d’un réseau de câbles aériens et souterrains : le répartiteur de Barnabos existant présente de nombreux câbles d’alimentation aériens en sortie. Cette configuration implique d’étudier plus précisément les conditions de constructibilité du poste de conversion.
  • Topographie et géologie du sol : les environs de Barnabos sont des plaines agricoles ne présentant qu’un léger relief. Toutefois, le volume de terres excavées/remobilisées (déblais) et rapportées (remblai) impliquent une modélisation. Elle sera réalisée afin de réduire l’impact environnemental lié à l’implantation de l’infrastructure.
  • Risques naturels : les risques d’inondation, de mouvements de terrains ou d’aléas liés au sous-sol sont étudiés dans le voisinage de Barnabos. Les caractéristiques des bâtiments déployés prendront en compte ces différents aléas.
  • Résultats de la concertation préalable : la question de l’implantation du poste de conversion est discutée durant la concertation préalable.

[Question posée lors de la réunion publique de Dieppe] : la transition énergétique s’appuie sur 3 piliers : la consommation, l’efficacité énergétique, et les énergies renouvelables. Le projet a-t-il pris en compte que la demande baisse ? Le projet n’aboutit il pas à une surcapacité ?

Plusieurs scenarii d’évolution du contexte énergétique ont été pris en compte dans les études effectuées en amont, selon la technique du bottom-up (du bas vers le haut). Ces différents scenarios tablent sur une baisse de la demande pour les uns, une stagnation ou une augmentation pour les autres.

Dans tous les scenarii étudiés, le projet répondait à un besoin.

il convient d’insister sur le fait que ce projet favorise l’utilisation des énergies renouvelables.

Nous avons mené les études sur les différents scenarii de notre côté, indépendamment. Parallèlement, l’ENTSO-E, qui regroupe les gestionnaires nationaux des réseaux européens (dont RTE), analyse également l’évolution future de l’énergie en Europe, indépendamment de nos propres études. Eux aussi ont conclu que le projet doit être intégré dans le plan de développement du réseau sur 10 ans ; que ce projet aura un impact positif sur le développement des ENR, et réduira les émissions de CO2.

[Question posée lors de la réunion publique de Dieppe] : Le débat public sur la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) vient de commencer. N'est-il pas prématuré que le projet Aquind n’attende pas les résultats de ce débat sur la PPE pour lancer sa concertation ? La France a tendance à privilégier un scenario très dispendieux, alors que d’autres scenarios existent, notamment le scenario Watt.

Le timing de la concertation est lié au planning général du projet, et notamment pour se conformer aux exigences du statut de Projet d’Intérêt Commun.

Le porteur de projet a bien conscience qu’il existe plusieurs scenarios différents. Ils ont été étudiés. Le projet conserve son opportunité dans tous les scenarios étudiés.

Il n’est pas du ressort du porteur de projet de se prononcer sur quel scenario est le plus probable de se produire. Lorsque l’on considère tous les scenarii existants, on observe que notre projet d’interconnexion France – Royaume-Uni a toujours du sens.

[Question posée lors de la réunion publique de Dieppe] : 1. A partir du moment où un projet était possible dans le tunnel sous la Manche, pourquoi pas 2 ?

La place dans le tunnel sous la Manche est prise. Il n’y a pas de possibilité d’installer un autre projet dans le tunnel.

[Question posée lors de la réunion publique de Dieppe] : Quel est le coût total du projet pour la société Aquind ?

Le coût total du projet est de 1,4 Milliard d’€

[Question posée lors de la réunion publique de Dieppe] Quelle est la période avant un retour sur investissement ?

Après avoir remboursé les dettes, le projet ne sera rentable qu’au moins 10 ans après sa mise en service.

[Question posée lors de la réunion publique de Dieppe] Le projet terrestre aura-t-il des emprises sur des terres agricoles ? Comment seront franchis les câbles reliés à l’éolien terrestre ? Comment sera franchi le pipeline gazier ?

Le tracé terrestre privilégiera le passage sous les routes. Il y a certains endroits où cela pourrait ne pas être possible pour des raisons diverses : la présence de hêtraies de Caux, de réseaux particulièrement denses sous la route… Dans ces cas, le tracé du projet ne pourra pas rester sous la route. Dans ces hypothèses, nous effectuerons des analyses pour déterminer comment limiter la gêne.

Concernant le croisement de réseaux existant, des techniques existent pour réaliser ces franchissements. La possibilité d’un forage dirigé est ouverte.

Des protocoles spécifiques seront mis en place pour protéger notre câble des autres réseaux et protéger les réseaux existants.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Qu'est ce qui pourrait remettre en cause la poursuite du projet ?

Un certain nombre de facteurs pourraient empêcher le projet d’arriver à la fin ; c’est ce que les porteurs de projet appelle des risques. Mais une fois que l’ensemble des autorisations seront obtenues et que la construction aura commencé, il faudrait un événement incroyable pour arrêter le projet. La technologie prévue est éprouvée, et les constructeurs ont une grande expérience. Donc le principal risque est lié à l’obtention des autorisations.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Pourquoi le poste de Barnabos n'est il pas utilisé pour le raccordement d'un projet RTE ?

RTE a réalisé une interconnexion avec l’Angleterre dans les années 80 (IFA 2000) et 2 autres projets d’interconnexion sont soit à l’étude soit en travaux (IFA2 et FAB). Cependant, les opérateurs privés sont autorisés par la réglementation européenne à porter des projets d’interconnexions. RTE n’en a pas l’exclusivité.

Une analyse menée par RTE a montré que le répartiteur de Barnabos est un point de connexion possible pour le projet.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Le projet aboutira-t-il à la création de nouvelles lignes aériennes ?

Il n’y aura pas de nouvelles lignes haute tension dans le cadre du projet. C’est la raison pour laquelle Barnabos est un répartiteur intéressant pour l’interconnexion, car il ne nécessite pas la création de nouvelles lignes.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Comment le projet s'inscrira t il dans le paysage ?

Un volet paysage sera intégré à l’étude d’impact ; il sera fait par des paysagistes, et montrera l’aspect du bâtiment, avec des vues en 3 dimensions, des images proches et lointaines du site.

Le projet intégrera des mesures d’insertions paysagères du poste, par le biais par exemple de plantations, de merlons, de choix architecturaux. L’ensemble de ces mesures seront décidées dans le cadre de l’étude d’impact.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Ou sera exactement située le poste de conversion ?

L’implantation exacte n’est aujourd’hui pas connue

Le document suivant explique les principes qui sont suivis afin de déterminer les emplacements préférentiels, aboutissant à des contacts avec les propriétaires :

Principes de recherche pour l’implantation du poste

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Pourquoi ne pas utiliser le foncier appartenant à RTE ?

RTE a fait l’acquisition d’une parcelle en 1976 située sur la commune de Gueutteville et sur la commune de Bertrimont pour y construire sur l’ensemble de cette parcelle, le poste 400 000v de Barnabos. Actuellement, la surface qui reste disponible dans ce poste côté Sud est de 2 ha environ,  cette surface est très inférieure aux besoins du projet. D’autre part, dans cette zone, un câble 90 000v traverse le poste ce qui donne la possibilité de créer à l’avenir un échelon 90 000v.

Pour ces 2 raisons, il n’est pas envisageable d’utiliser ce terrain pour l’installation du poste de conversion.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Quelle est la pérennité du projet ?

Le porteur de projet estime que le projet sera utile pendant environ 25 ans. Techniquement, le câble pourra durer environ 40 ans. Il y a beaucoup de tendances en termes de consommation et de production d’électricité. Le porteur de projet a étudié ces nouvelles habitudes de consommation, et pense que le projet est utile dans ces scenarios. Les interconnexions sont utiles notamment quand le climat est très froid dans un pays, qui peut alors être alimenté en énergie par d’autres pays.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Quelles sont les ondes émises par le poste de conversion ? Quel impact sur l'homme et l'élevage ?

Il n’est aujourd’hui pas possible de fournir de données chiffrées sur les champs électromagnétiques émis par le poste de conversion car sa conception n’est pas terminée. Il existe des normes sur le sujet, et elles seront respectées.

Une note non-technique au sujet des champs électromagnétiques (CEM) est publiée sur le projet :

Note sur les CEM

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] A quoi servira le 3ème câble qui passera dans les tranchées, que l'on voit sur plusieurs visuels de la concertation ?

Il s’agit d’un câble de fibre optique.

[Question posée lors de la réunion publique de Bertrimont] Des appels d’offre de maîtrise d’œuvre et de travaux sont ils ? Quid de l’emploi local ?

Le porteur de projet passera des appels d’offre pour fournisseurs appelés de « 1er degré », qui auront la responsabilité de réaliser des parties entières du projet (poste, câble, etc…). Ces entreprises passeront à leur tour des contrats pour la réalisation de certaines tâches (travaux publics, etc…). Le porteur de projet travaille également avec la CCI, pour s’assurer que le travail qui peut être fait par des entreprises locales le sera.

Il a été décidé d’organiser réunions business to business pour mettre en relation des compétences locales avec le porteur de projet.

Les discussions avec les fournisseurs de 1er degré sont déjà en cours. Les entreprises consultées savent qu’elles doivent passer des contrats locaux, c’est un des critères de jugement de leurs offres.

[Question posée lors de la réunion avec l’équipe municipale de Hautot-sur-Mer] Pourquoi ne pas raccorder l’interconnexion à Penly et/ou suivre les lignes aériennes existantes entre Penly et Barnabos ?

La faisabilité d’un raccordement de l’interconnexion sur le poste RTE de Penly a été analysée par le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE) en 2015.

En comparaison du raccordement au poste RTE de Barnabos proposé dans la concertation préalable, un raccordement de l’interconnexion au poste RTE de Penly provoque des congestions sur la liaison RTE Le Havre – Rougemontiers et des contraintes d’intensité maximale de court-circuit qui obligent RTE à reconstruire intégralement le poste existant et prévoir des travaux structurels lourds et disproportionnés afin d’assurer la continuité de l’exploitation de la centrale nucléaire de Penly.

Par ailleurs un nouveau poste RTE 225 KV sur la commune de Petit-Caux et raccordé sur le poste RTE de Penly est prévu pour le raccordement du projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport. Même en cas d’élévation de son niveau de tension pour atteindre 400 KV, RTE retrouve les contraintes énoncées précédemment.

La faisabilité d’un atterrage de l’interconnexion à proximité de la centrale de Penly (Penly / Saint-Martin Plage) a été a été analysée par parmi 28 autres lors d’études de 2016 à 2017.

L’atterrage du raccordement du parc éolien Dieppe – Le Tréport est déjà prévu dans ce secteur, en outre déjà fortement contraint par le manque d’espace disponible et la présence d’Espaces remarquables du littoral.

En mer, en comparaison des couloirs proposés dans la concertation préalable, un atterrage de l’interconnexion à Penly impose de traverser le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, de passer à proximité immédiate et/ou de traverser le projet de parc éolien de Dieppe – Le Tréport et augmente d’au minimum 7 km (+9%) la longueur de la liaison sous-marine proposée.

A terre, en comparaison des couloirs proposés dans la concertation préalable, le suivi par l’interconnexion des lignes aériennes existantes Penly – Barnabos impose le franchissement des vallées de l’Eaulne et de la Varenne, contraint au passage à travers des zones agricoles et/ou naturelles induisant des contraintes environnementales et techniques non-viables et augmente au minimum de 13 km (+40%) la longueur de la liaison terrestre proposée.